Transition digitale : comment obtenir l’adhésion de vos formateurs ?

La transformation numérique du secteur de la formation est une chance pour tous les formateurs. En s’appuyant sur leurs objectifs, cet article présente quelques bonnes raisons de devenir un formateur digital.

Pour ou contre : un emploi pérenne et une meilleure rémunération ?

La bonne nouvelle c’est que la transformation digitale du secteur de la formation ne change rien au besoin en formateur. De surcroît, la demande en formateur digitalement compatible va augmenter. Ainsi, l’effort à faire pour acquérir de nouvelles compétences numériques pourra se valoriser immédiatement sur un marché en tension.

Pour ou contre : plus de moyens pour transmettre ?

La transmission est le premier objectif d’un formateur, la digitalisation ajoute des outils dans la panoplie du formateur pour réaliser cet acte de passation de savoir, savoir-être ou savoir-faire.

• La classe inversée : une sorte d’échauffement intellectuel présentant aux apprenants par anticipation des notions qui vont être vues en formation ensuite. Savoir ce que je sais ou ce que je ne sais pas fait gagner beaucoup de temps pour la suite de la formation.
• Formation hybride – Blended learning : Une formation en salle, suivie d’exercices en ligne disponibles à tout instant, prolongée d’une visioconférence qui sera enregistrée pour être consultable ensuite, le tout menant à une évaluation finale présentielle. Voilà un exemple de parcours mixte faisant bénéficier des avantages de chacune des modalités, présentielle, distancielle, en direct ou en différé.
• Présentiel augmenté par le numérique : diffusion de médias numériques complémentaires, interactions du formateur sur un TBI ou un écran tactile, interactions des apprenants via une application voilà quelques possibilités pour dynamiser une formation en salle.

Pour ou contre : l’amélioration de l’accompagnement vers la réussite ?

• La formation digitale facilite les pratiques pédagogiques connues et déjà mises en œuvre pour favoriser la réussite. L’entrainement et l’adaptation des activités aux besoins spécifiques d’un apprenant en sont deux pièces maitresses rendues extrêmement simples d’accès.
• L’évaluation formative (interroger et fournir de l’information simultanément) couplée à une pédagogie différenciée (Parcours adapté aux connaissances de l’apprenant)  constitue une méthode très efficace pour améliorer la réussite. Le digital fournit les moyens simples de mettre en œuvre ces modalités.
• Le recueil automatique des résultats et des traces d’activités des apprenants donne des indications précieuses au formateur pour engager des actions de remédiation personnalisée.

Pour ou contre : une meilleure qualité de vie avec des déplacements optimisés ?

Se déplacer pour rencontrer les apprenants peut-être vécu comme un des grands plaisirs de la formation mais peut être ressenti comme une contrainte en cas de surcharge. Les formations distancielles, en visioconférence, en salle virtuelle, complétées par tous les dispositifs asynchrones permettent de ne proposer que les séances en salle strictement nécessaires. Le formateur gagne en efficacité et l’environnement ne s’en porte pas plus mal.

Pour ou contre : être serein pour assurer la continuité pédagogique ?

Dans le prolongement du point précédent, la formation distancielle libère d’un risque professionnel en cas d’empêchement de déplacement (grève, isolement, intempéries etc…). L’apport du numérique pour sécuriser la continuité pédagogique est majeur. Le formateur peut ainsi assurer sereinement un bon niveau de service dans toutes les situations.

 

Les bénéfices de la formation digitale pour les formateurs sont nombreux, autant de raisons de dépasser les résistances au changement et de sauter sur l’occasion d’une mutation de la profession. Le rôle du formateur va être encore plus fondamental dans l’avenir  passant de transmetteur d’information à manager de la transmission de l’information.
Plus poétiquement il deviendra le chef d’orchestre de la formation.