La digitalisation des ressources n’est pas un phénomène nouveau. Que ce soit les bons vieux power point, des schémas numériques, ou du simple traitement de texte, le processus de dématérialisation de l’information au sens large, poursuit son parcours. Celui de la formation n’y échappe pas. Fini les suites de logiciels trop lourdes pour être agiles. Car en fait ce n’est pas tant produire des ressources digitales qui est compliqué. Mais plutôt leur mise à jour et leur évolution selon les supports qui les diffusent, et ceux qui les reçoivent.

Si on parle souvent désormais de social learning, avec le retour des pratiques collaboratives, la notion de communauté d’apprentissage est plus rare. Elle émerge également, comme la vidéo, grâce aux Moocs et peut-être encore plus avec les Coocs et autres Spocs. Mais que sont les communautés d’apprentissage ? Quelles modalités employer pour les susciter ? A quoi peuvent-elles servir pédagogiquement ?

Elle est revenue à la mode, notamment grâce ou à cause des Cours Ouverts en Ligne et Massifs (CLOM). Sans oublier bien sûr l’ouverture en grand des tuyaux numériques. Oui la vidéo en formation initiale comme continue, retrouve toute sa place, à moindre coût tout en devenant de plus en plus interactive. Pour ne pas dire pédagogique.

Ce sont l’ISTF et e-doceo qui l’annoncent dans leur livre blanc : Les chiffres 2017 du digital learning. En résumé, le digital, mixant la présence et la distance, progresse dans une grande majorité des structures. La digitalisation en chiffres s’exprime principalement avec ceux inscrits dans les budgets des financiers de la formation. Lire à ce sujet « Le ROI du digital Learning » sur ce blog. Ainsi la réforme de la formation professionnelle n’y est pas pour grand-chose. Mais il est clair que les services RH ne se privent pas de réussir à diminuer le coût de la formation. Et si c’est pour un meilleur apprentissage : alors c’est forcément gagnant- gagnant.

Tout le monde le sait, le dispositif d’accompagnement tutoral est un pilier fondamental en formation à distance. Et la digitalisation des ressources, des systèmes d’apprentissage au sens large, aussi adaptatifs soient-ils, ne change rien à l’importance de cette dimension. Le tutorat digital doit suivre les mêmes règles et s’appuyer sur les mêmes bonnes pratiques. Avec la puissance des NTIC en plus.

On apprend seul mais pas tout seul. Voilà qu’avec le phénomène des Moocs collaboratifs cette tendance revient fortement dans les pratiques pédagogiques. Avec les outils de communication, de production, et de diffusion – je ne suis plus seul devant mon écran – le social learning me permet de me sentir réellement comme appartenant à une communauté d’apprentissage, inter agissant avec ses membres, et d’apprendre ensemble.